le cheval
Les origines du cheval
Pour les Arabes, Allah créa le cheval à partir d'un pincée de vent et le donna au guerrier en lui disant : "va et, sur son dos, tu goûteras aux jouissances que je te réserve dans mon paradis."
Pour poétique qu'elle soit, cette explication ne saurait nous faire oublier qu'il fallut des millions d'années à la nature pour aboutir à cet animal aux formes parfaites que nous appelons Equus et qui, dès le début de l'ère quaternaire, possédait à peu près tous les caractères de notre cheval actuel.
En dépit de certaines controverses, les paléontologues et les zoologues admettent généralement que tous les mammifères sont issus du groupe des reptiles dits "mammaliens", dont on a trouvé des restes importants dans certains gisements de l'Afrique du Nord.
Durant plus de cent cinquante millions d'années, les caractéristiques anatomiques de ce groupe se sont altérées (revêtement pileux, température constante du corps, fonctions circulatoire, respiratoire et digestive adaptées à une vie active en toutes saisons) pour former les mammifères du jurassique et du crétacé, répandus dans les différentes parties du monde.
Modifiés par leur adaptation aux diverses conditions de relief, de climat et de végétation créées par les bouleversements de notre planète, ils devinrent de plus en plus nombreux, et de plus en plus diversifiés. On en dénombre quelque 400 espèces dans les couches du paléocène supérieur, tant en Europe qu'en Amérique et en Asie (Mongolie),et déjà s'établit la distinction entre les carnivores et les ancêtres des futurs herbivores, les condylarthres, dont on a retrouvé des squelettes complets (genre phenacodus)
Les ongulés apparaissent au début de l'éocène, première période de l'ère tertiaire. Ceux qui possèdent un nombre pair de doigts (artiodactyles deviendront les ruminants et les porcins, et les autre, aux doigts en nombre impair, formeront le groupe des périssodactyles (rhinocéros et équidés).
LE CARACTERE
Les chevaux n'ont heureusement pas tous le même caractère, mais certains traits sont cependant communs à beaucoup d'entre eux. Son caractère se forme au contact des maîtres, que ceux-ci soient bons ou mauvais. Beaucoup d'hippologues estiment qu'un cheval sain d'esprit n'est jamais né méchant, ce sont les brutalités et maladresses qui le rendent agressif.
L'incompétence de certains cavaliers, pour mauvais traitements, cela provoque de la nervosité bien moins caractérielle, comme tout les hypernerveux, le cheval ressent violemment les douleurs, ce qui le fait souvent accuser d'être douillet, ce qui influe fortement sur son caractère.
Sans cesse en éveil, le cheval cherche à déceler le moindre signe suspect, se montre craintif au moindre bruit inattendu, ou odeur inhabituelle, refusant de s'aventurer sur un terrain qui ne lui paraît pas sûr, il peut s'arrêter brusquement, parfois s'emballer.
D'instinct grégaire, le cheval est un animal très sociable, non seulement avec ses congénères, mais avec d'autres animaux comme la compagnie dans son box, d'un lapin, d'une poule, d'un chien voire d'un mouton, il goûte les caresses et la voix de l'homme.
Comme il est doté d'un certain esprit d'imitation, on place souvent un vieux cheval en tête appelé "maître d'école", il rassure les jeunes qui le suivent et imite le bon exemple qu'il leur donne.
Il y a des chevaux gais, heureux de vivre, d'autres sont anxieux, impatients. Volontiers joueur et capricieux, le cheval a une volonté de fer, qui le pousse à se dépenser sans compter, jusqu'à tomber parfois d'épuisement. Il a le sens de l'équité, il n'hésite pas à se révolter contre une punition qui lui semble imméritée. Il peut se montrer rancunier et mûrira patiemment une vengeance qu'il assouvira quelquefois par la ruse. Le cheval est soupçonneux de nature, il observe tout cavalier inconnu, et le juge rapidement. Son péché mignon, c'est la gourmandise, qui est encouragée par l'homme, avec un morceau de sucre une carotte ou un morceau de pain dur.
La vision du cheval
Selon Kolb, 45 p.100 environ des chevaux de selle ont une vue normale. 30 p.100 sont myopes et 5 p.100 hypermétropes, alors que 60 à 80 p.100 des chevaux de trait sont myopes.
La vision des mouvements est supérieure à celle de l'homme, et cette faculté est mise à profit dans certains numéros de cirque, où le dresseur fait exécuter des mouvements au cheval grâce à des signes que celui-ci est seul à remarquer.
On ne connaît pas avec précision les limites de l'acuité visuelle du cheval, mais on pense qu'elle est assez réduite. Ce qui, en revanche, est bien connu, c'est son champ visuel, très étendu sur les côtés, mais limité vers le bas par la longueur du chanfrein. La perception des couleurs, difficile à étudier, semble souffrir d'une carence dans la gamme des rouges. Le pouvoir d'adaptation aux conditions d'éclairement est plus faible que celui de l'homme.
L'oeil
Le globe oculaire du cheval, logé dans la cavité orbitaire, est de forme sphérique. Il est formé de trois couche membraneusess. La couche externe, qui constitue la paroi du globe, se compose de deux éléments distincts : la cornée, transparente, en avant, et la sclérotique, opaque et résistante, en arrière. La couche moyenne, ou choroïde, forme l'iris, qui entoure la pupille. La couche interne, ou rétine, est la membrane sensible à l'oeil ; elle transmet les impressions visuelles au nerf optique. Lintérieur du globe oculaire, est divisé en eux chambres séparées par le cristallin ; la chambre antérieure contient l'humeur aqueuse, et la chambre postérieure, l'humeur vitrée. Le globe oculaire est protégé par deux paupières, un corps clignotant et des glandes lacrymales.L'oeil, qui donne au cheval son expression d'intelligence et de vivacité, doit être grand, brillant et à fleur de tête, avec des milieux parfaitement transparents et une réactions très vive de la pupille aux variations lumineuses, preuve d'une bonne vision. Les deux yeux doivent avoir la même taille et une couleur foncée.
L'odorat
Le cheval possède un odorat très fin. Si les odeurs agréables ne semblent pas lui procurer un plaisir particulier, il réagit vigoureusement en revanche lorsque sa muqueuse olfactive perçoit des effluves qui ne sont pas de sont goût. L'odeur du parfum et celle du tabac, entre autre, lui font retrousser les lèvres d'une manière nettement réprobatrice. On connaît sa particulière aversion pour l'avoine imprégnée d'urine de rat ou de souris, et bien des cavaliers ont éprouvé des difficultés à faire passer leur cheval à côté d'un dépôt d'ordures ou d'un clos d'équarrissage.
C'est probablement, en partie grâce à son flair que le cheval retrouve le chemin de son écurie à des kilomètres de distance, et le cavalier égaré peut faire confiance à sa monture pour le ramener au bercail par le chemin le plus direct.
GLOSSAIRE DU CHEVAL
Alezan | Se dit d'un cheval dont la robe est complétement brun-jaune | |
Allure | Allures naturelles sont le pas, le trot et le galop | |
Arrière-main | Partie postérieure qui comprend les postérieurs, la queue et la croupe | |
Avant-main | Partie antérieure qui comprend, le poitrail, les épaules, l'encolure et la tête | |
Bai | Se dit d'un cheval ou la robe est brun-rouge et dont la crinière et la queue sont noirs | |
Barre | Espace non pourvu de dents, situé entre les dents de l'avant et de l'arrière | |
Barre de Spa | Obstacle composé de trois barres étagées | |
Bétaillère | Remorque destinée au transport des bestiaux et chevaux | |
Bouchonner | Frotter le poil du cheval avec un bouchon de foin ou de paille | |
Boulet | Articulation inférieure des membres d'un cheval | |
Bricole | Courroie passant sur le poitrail | |
Cavaletti | Obstacle en bois pour l'entraînement | |
Caveçon | Pièce de harnachement destinée à recevoir la longe | |
Cheval de selle | Cheval dont les qualités permettent qu'il soit monté | |
Cob | Race de cheval robuste et trapu | |
Corne | Protection extérieure du sabot | |
Crins | Terme désignant la crinière, la queue et les fanons du cheval | |
Cure-pied | Outil métallique comportant une pointe douce, qui sert à nettoyer le pied | |
Débourrer | Faire accepter le poids du cavalier au jeune cheval et à se faire obéir | |
Désuni | Se dit quand les membres du cheval ne sont pas en harmonie pour un trot ou galop | |
Dresser | Rendre à la fois docile et apte à une performance | |
Droit | Obstacle vertical, qui permet de tester la capacité du cheval à sauter en hauteur | |
Encenser | Cel verbe désigne un cheval qui est gêné par le mors, il abaisse et relève la tête | |
Eperon | Pièce métallique fixée au talon du cavalier, destinée à renforcer les aides naturelles | |
Etrier | Pièce métallique en forme d'anneau, qui est reliée à la selle par l'étrivière | |
Foal | Jeune cheval né dans l'année | |
Fourchette | Corne en forme de V située sous le sabot du cheval | |
Fourrage | Paille ou foin destiné à nourrir et à lester le cheval | |
Friser (se) | Frapper le pied qui est par terre avec celui qui est au lever | |
Garrot | Région située au bas de l'encolure, par laquelle on mesure la taille du cheval | |
Gourmette | Chaîne reliée aux branches du mors | |
Hongre | Cheval mâle castré | |
Jument | Cheval femelle de plus de trois ans | |
Longe | Courroie attachée au caveçon qui sert à dresser un jeune cheval | |
Main | Unité de mesure (hauteur) représentant 10 cm | |
Maréchal-ferrant | Artisan qui ferre les chevaux | |
Martingale | Courroie destinée à empêcher le cheval de lever la tête | |
Mors | Pièce de métal, de caoutchou ou d'ébonite, qui maintient la bouche du cheval | |
Ombrageux | Se dit d'un cheval peureux, qui risque de faire des sauts sur le côté | |
Paddock | Prairie clôturée | |
Palefrenier | Personne chargée d'assurer l'entretien quotidien des chevaux | |
Palomino | Couleur de la robe du cheval, dorée avec les crins blancs | |
Panser | Procéder aux soins corporels du cheval en le nettoyant | |
Pie | Terme qualifiant la robe d'un cheval avec de larges taches de deux couleurs | |
Pommeau | Partie centrale de l'avant de la selle | |
Pommelé | Robe du cheval de couleur grise comportant des taches plus claires | |
Poulain | Jeune cheval, mâle ou femelle, de moins de trois ans | |
Pousse | Maladie chronique du cheval affectant son système respiratoire | |
Râtelier | Récipient à claire-voie destiné à recevoir le fourrage | |
Rouan | Adjectif désignant une robe tricolore | |
Surfaix | Sangle entourant le corps du cheval pour maintenir la couverture | |
Van | Camion aménagé pour le transport des chevaux | |
Vice | Imperfection physique qui affecte le comportement du cheval | |
Yearling | Poulain ou pouliche d'un an |
LES RACES
Le choix des chevaux avec la domestication est devenue artificielle, les mâles ordinaires étant castrés, la reproduction n'étant assurée que par les meilleurs étalons afin que l'homme puisse obtenir des chevaux accomplissant des tâches particulières.
NOMS | ROBES | TAILLES |
Arabe | Grise, alezane, bai, plus rarement noire | 1.42 à 1.50 m |
Barbe | L'origine était bai, bai brun et noir, mais avec l'addition de sang arabe il y a de nombreuses robes grises et alezanes. | 1.42 à 1.52 m |
Andalou | Plus souvent gris clair ou foncé, parfois alezane ou baie | 1.52 à 1.60 m |
Pur-Sang Anglais | Bai brun, noire, alezane, mais rarement grise | 1.42 à 1.73 m |
Anglo-Arabe | Les plus communes étant le bai et l'alezan brûlé, mais toutes les robes simples sont possibles. | env. 1.60 m |
Shagya-Arabe | Presque toujours grise, il peut exister des exceptions | 1.50 à 1.57 m |
Lusitano | Une robe isabelle héritage de l'Andalou, est assez rare, le gris étant la plus commune, mais toutes les robes simples sont possibles. | 1.50 à 1.60 m |
Akhal-Téké | Noire, grise ou alezane, mais la plus recherchée et la robe isabelle. | env. 1.52 m |
Lipizzan | Plus souvent grise, parfois bai, rouanne, alezane ou blanche | 1.51 à 1.62 m |
Boudienny | La plupart ont une robe alezane, également bai, bai brun ou noir | 1.52 à 1.60 m |
Kabardin | Peut être bai, bai brun, grise ou noire | 1.52 m |
Don | Plus souvent bai brun ou alezane, avec des reflets dorés, peut être bai ou grise | 1.50 à 1.60 m |
Morgan | Ni jamais grise ni pie, mais baie, bai brun, noire ou alezane, le plus souvent avec des taches blanches | 1.40 à 1.52 m |
Quarter Horse | Toutes les robes unies, la plus commune étant l'alezane | 1.43 à 1.60 m |
Hackney | Deux types de robes habituelles le bai brun, le noir et l'alezan | 1.50 à 1.53 m |
Trotteur Français | Il peut avoir une robe noire, bai, bai brun, alezan rarement grise | 1.60 à 1.70 m |
Trotteur d'Orlov | Le gris est la plus commune souvent pommelé, elle peut aussi être noire ou baie, mais rarement alezane | 1.52 à 1.70 m |
Frison | Toujours noire, parfois avec des marques blanches sur la tête | env. 1.50 m |
Paso Péruvien | Plus souvent alezane ou bai, mais toutes les combinaisons sont possibles. | 1.40 à 1.50 m |
Mustang | On rencontre très fréquemment des robes isabelle, louvet ou souris | 1.32 à 1.50 m |
Gelderland | La plus répandue, est l'alezane, mais on trouve également des robes grises, plus rarement des robes noires | 1.52 à 1.62 m |
Frederiksborg | Presque toujours alezane, d'autres couleursde robes étant possibles mais rares | 1.53 à 1.60 m |
Selle Français | Généralement alezane ou baie, plus rarement grise ou aubère | 1.53 à 1.61 m |
Trakehner | Une prédominance des robes sombres, toutes les robes simples sont possibles comme le bai | 1.60 à 1.62 m |
Holstein | Les plus communes sont le bai et le bai brun, on trouve aussi des robes noires, plus rarement alezans | 1.60 à 1.70 m |
Maremmano | Peut être bai, bai brun, noir ou alezan brûlé, plus rarement gris ou rouan | 1.52 à 1.53 m |
Murgese | Parfois noire, grise ou bai brun, mais le plus souvent alezane | 1.50 à 1.60 m |
Oldenbourg | Robes plus communes sont le bai brun, le noir et le bai. Le gris et l'alezan sont plus rares. | 1.62 à 1.72 m |
Camargue | Un pelage très soyeux, est invariablement gris clair, parfois truité | env .1.43 m |
Palomino | Tons isabelle ou alezan clair robes définies comme "l'or d'une monnaie fraîchement frappée" | 1.41 à 1.60 m |
Bashkir | Peut être bai, alezane ou isabelle, une couleur proche de celle des chevaux primitifs | env. 1.40 m |
Landais | Les prédominantes sont le noir, le bai, le bai brun, diverses nuances d'alezan. Les robes grises ou pie ne sont pas admises | 1.13 à 1.31 m |
Mérens | Uniquement noire, avec des reflets rouges l'hiver, parfois mouchetée de blanc sur les flancs | 1.31 à 1.45 m |
Islandais | Quinze robes sont reconnues, l'alezane avec des crins blonds est la plus répandue | 1.23 à 1.32 m |
Caspian | Les principales sont le bai, l'alezan et le gris | 1 m à 1.20 m |
Welsh Cob | Toutes les robes sont acceptées, à l'exception des robes pie et tachetées | 1.42 à 1.52 m |
Dales | Robe la plus répandue est le noir, on trouve également des robes bai brun, baie, le gris est plus rare | 1.32 à 1.42 m |
Hunter | Le hunter étant un type, et non une race, toutes les robes sont possibles | 1.60 à 1.70 m |
Grand Belge | La robe la plus fréquente est le rouan vineux, avec les crins et extrémités noirs | 1.62 à 1.70 m |
PUR-SANG ARABE
Personne ne conteste que le cheval Arabe soit originaire d'Asie, mais l'endroit où il a vu le jour est encore controversé. La plupart des spécialistes pensent cependant qu'il est situé aux alentours du lac Balkhach, en U.R.S.S. De là, la race aurait émigré en Iran, où, d'après les Perses, se trouverait la souche la plus ancienne, puis en Arabie centrale, dans la région désertique du Nedjd (ou Nadjd), où s'est conservée la lignée la plus pure, chez les Bédouins nomades. Toujours en Arabie, on trouve des types distincts dans le Hedjaz, sur les hauteurs bordant la mer Rouge, et, au sud, dans le Yémen, qui abrite les chevaux les plus grands (jusqu'à 1,60m), et dans l'Hadramaout.
Au VIIè siècle, ces chevaux étaient cependant fort peu nombreux en Arabie. Il est à peu près certain qu'il n'y en avait encore aucun dans le Sud, et l'on sait que Mahomet n'en possédait que deux lorsqu'il pénétra en vainqueur à La Mecque, en 630. Il en eut davantage par la suite, et la légende des al khamsa veut que tous les Pur-Sang Arabes descendent des cinq juments (el hams) du Prophète.
Mahomet contribua grandement à conserver sa pureté à la race, en faisant de l'amour du cheval un véritable précepte religieux et en enseignant qu'un cheval est le don le plus précieux que le Créateur puisse faire à celui qui observe sa foi. Cette croyance fut à l'origine d'une alliance étroite entre l'homme et la bête. Elle a conduit les Arabes à élever leurs chevaux, compagnons de leur vie quotidienne, en évitant soigneusement tout mélange de sang, ce qui a fixé,au cours des siècles, les brillantes qualités de la race. Il faut ajouter que, si l'Arabe aime ses chevaux, son affection s'attache plus particulièrement aux lignées nobles, comme les kochlani, dont la généalogie est la seule à avoir été tenue sérieusement.
Les caractéristiques du Pur-Sang Arabe
A la loi qui poussait l'homme à pratiquer une sélection rigoureuse s'ajouta la sélection naturelle, dûe au climat désertique et aux conditions de vie très rudes. Elle permit aux meilleurs sujets d'acquérir la sobriété, l'ossature solide, le souffle étonnant et la faculté d'acclimatement qui caractérise la race.
Les littératures musulmane et chrétienne ont usé des termes les plus élogieux pour définir les qualités du Pur-Sang Arabe. On le reconnaît comme le plus beau de tous les chevaux, le plus doué, le mieux bâti. On le dit élégant, distingué, souple, équilibré, gracieux, soumis, courageux, fort, énergique, sensible, généreux, rapide, maniable et, bien sûr intelligent. Les Arabes trouvent pour lui les comparaisons les plus flatteuses : il a le regard d'une femme amoureuse, la démarche d'une belle jeune fille, les flancs de la gazelle, le poitrail du lion, la vitesse du lévrier, la sobriété du chameau, etc. Remarquable cheval de selle, il manifeste un véritable plaisir dans l'action, qui lui permet déployer toutes ses qualités.
Les caractéristiques morphologiques du Pur-Sang Arabe sont :
- une taille plutôt petite (1,45m en moyenne) et un poids de 350 à 400 kg ;
- des formes générales assez étoffées et arrondies, une croupe ferme, presque horizontale, et une queue attachée haut
- une robe le plus souvent grise, fréquemment pommelée, quelquefois baie ou alezane, rarement noire ou isabelle, au poil très fin ;
- une tête courte, au front large et plat, étroite au niveau des naseaux ; l'arête du chanfrein est concave;
- une bouche toujours fermée, dont la lèvre inférieure, plus courte, se courbe vers le creux du menton, des naseaux bien ouverts, au contour mobile, des oreilles courtes, en fer de lance, toujours agitées, et de grands yeux à fleur de tête, brillants et vifs, dont les paupières aux longs cils sont cernées de noir ;
- une encolure longue relativement à la taille, et un garrot haut et fort ;
- une poitrine profonde ;
- un rein bref et bien soudé ;
- des bras et des cuisses puissants, des épaules longues et musclées, de bons pieds, des paturons courts et des sabots très durs.
L'étalon Arabe est un reproducteur excellent pour l'amélioration des races. Son accouplement avec des juments d'origines diverses donne généralement des produits plus grands et souvent plus rapides que lui. C'est le cas, notamment, du Pur-Sang Anglais, très fortement imprégnés d'Arabe, et de notre Anglo-Arabe, dont la race résulte du mariage, au pur sang Anglais et de juments Arabes.
Les étalons de race pure, encore assez nombreux en Grande-Bretagne, sont à peine une quarantaine chez les éleveurs français. En Syrie, en Iran, en Turquie, en Afrique du Nord, on trouve d'excellents sujets, trop souvent croisés sans contrôle avec des races indigènes. En Europe, c'est la Pologne qui héberge le plus grand nombre d'Arabes dans ses haras.
Mais c'est au roi Hussein de Jordanie (1935-1999) que revient le mérite d'avoir favorisé la sélection et le regroupement des étalons aux origines les plus pures et des juments aux ascendances les meilleures, afin de conserver, dans le haras royal d'Amman, la noble race des chevaux arabes du désert.
Anglo-Arabe
Ce cheval allie la puissance des orientaux à la vitesse des Pur-Sang Anglais. Il ressemble à un cheval Arabe grandi et affiné. Son front est large, ses yeux sont bien ouverts, ses oreilles sont très mobiles, son encolure est harmonieusement greffée, sa poitrine profonde, son garrot incliné. Son dos soutenu lui permet de porter du poids. Ses membres sont forts. De taille moyenne (entre 1,50 m et 1,60 m), il est généralement de robe alezane ou baie, plus rarement grise. Ses crins sont légèrement frisés. Pour être inscrit au stud-book, l'Anglo-Arabe doit posséder au minimun un quart de sang Arabe et ne compter, parmi ses ascendants directs, que des Pur-Sang Anglais, des Arabes ou des Anglo-Arabes inscrits au stud-book.
Beaucoup considèrent cet animal particulièrement bien équilibré comme le cheval de selle par excellence. Contrairement à ce que semble indiquer son nom, il est d'origine française. Sa production débuta dans notre pays vers 1820, d'une manière empirique. Elle ne devint méthodique qu'à partir de 1833. Le croisement des deux Pur-Sang, Anglais et Arabe, donna alors de Pur-Sang Anglo-Arabe, qui obtint droit de cité. Les étalons de Pur-Sang croisés avec des juments de Demi-Sang Anglo-Arabe, qui eut son propre stud-book jusqu'en 1941. Depuis 1942, les Anglo-Arabes de pur sang et de demi-sang sont confondus. Jusqu'au 31 décembre 1958, ils eurent un stud-book distinct, puis ils furent répertoriés avec les autres chevaux de race pure (Pur-Sang Anglais et Arabe). Depuis l'arrêté du 14 janvier 1965, ils sont groupés avec le Pur-Sang Arabe dans la section I du livre généologique des races françaises de chevaux de selle.
On peut classer les Anglo-Arabes en deux familles principales : celle du Midi et celle du Limousin. La famille du Midi provient essentiellement des haras de Pau et de Tarbes. Très agiles, ces chevaux furent utilisés dans la cavalerie légère et en course. Les courses se développant l'Anglo-Arabe du Midi se mit à ressembler de plus en plus au Pur-Sang Anglais, avec une taille plus petite. Les étalons qui firent le plus pour cette race furent, à Pau, Prisme et velox (Anglo-Arabes).
La famille des haras du Limousin produit principalement des chevaux de concours hippique, de cross et de chasse à course. Ils sont particulièrement doués pour des épreuves du type "championnat de cheval de selle". Les produits de Farceur VIII, fils de Velox, ont bien réussi dans ces concours. De la jumenterie du haras de Pompadour (Corrèze) naissent, depuis un siècle, des étalons aux origines étudiées, tels champs-Elysées, Navarin et Marengo.
L'étalon Anglo-Arabe est utilisé comme reproducteur dans toute la France. Ce cheval de selle remarquable est aussi très exporté à l'étranger. Il faut dire qu'il a de brillantes performances à son actif.
LE CADRE NOIR DE SAUMUR
L'école nationale d'équitation
Créé en 1972 l'école nationale d'équitation est l'héritière de la tradition équestre française.
L'Ecole Nationale d'Equitation dont le décret a été signé à l'époque par Monsieur Jacques Chaban-Delmas précise en effet :
"Il est crée à Saumur une Ecole Nationale d'Equitation sous la forme d'un établissement public national à caractère administratif, doté de la personnalité civile, de l'autorité financière et placé sous la tutelle du Ministre chargé de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs"
Le Ministre de l'Agriculture et de la Défense, tous deux membres du Conseils d'Administration de l'Ecole dont ils apportent leur concours. Le premier par l'achat des chevaux, le second par la dispositon du personnel militaire.
En 1984 l'Ecole s'installe à six kilomètres de l'Arme Blandée et de la Cavalerie de Saumur pour le domaine de Terrefort. Le domaine représentent 300 hectares. 40 kms de piste, une clinique vétérinaire, un amphithéâtre et 5 manèges dont un qui peut acceuillir 1500 spectateurs.
L'Ecole dispose de 400 chevaux dont la moyen âge est de 8 ans, un achat de 30 à 35 chevaux par année, issus de l'élevage français. A ce jour plus de 200 personnes font fonctionner le domaine dont une 40ène de militaires.
L'entretien d'un cheval
Les chevaux sont des animaux qui ont un grand sens du rituel : ils aiment tous plus ou moins faire les mêmes choses aux mêmes heures de la journée, sept jours sur sept. Dans la pratique, c'est souvent impossible. Ainsi, par exemple, les chevaux de concours ont un rythme différent les jours de compétition et les jours d'entraînement, et il leur arrive de passer des journées entières à voyager. Les chevaux de manège, qui sont attachés à un endroit précis, ne sont pas assurés d'être montés chaque jour à la même heure. Il est cependant important d'instaurer une routine qui donne confiance au cheval, et de moduler cette routine les jours où vous travaillez. La plupart des cavaliers d'obstacles montent leur cheval l'après-midi, alors qu'habituellement un cheval se monte le matin, car les épreuves d'obstacles ont en principe lieu l'après-midi.
L'important est d'essayer au maximum de nourrir, de monter et de panser le cheval à heures fixes : cela apaise le cheval et lui permet donc de travailler mieux.
Propriétaire en activité
Vous êtes l'heureux propriétaire d'un cheval, hélas vous travaillez toute la journée, dans ces conditions organisez votre emploi du temps, de façon rationnelle...
Tôt le matin
Inspectez le cheval. Eventuellement, allez l'entraîner. Récompensez-le d'une ration. Pendant qu'il mange, ôtez le harnachement, préparer la nourriture et le fourrage de la journée. Ajoutez du foin au pré. Passez la couverture de jour, et mettez-le au vert. Nettoyez l'écurie. Laissez au cheval sa nourriture pour le milieu de la journée.
Le soir
Ramenez le cheval à l'écurie. Vérifiez les sabots, faites les travaux d'entretien. Donnez à manger au cheval et à boire, laissez-lui une bonne ration de fourrage.
Tard le soir, si possible
Laisser au cheval de la nourriture, de l'eau et du fourrage.
Le week-end
Nettoyez à fond l'écurie. Toilettez et shampooinez le cheval. Nettoyez la sellerie.
Propriétaire disponible
Vous êtes l'heureux propriétaire d'un cheval, vous avez la chance de ne pas, ou peu travailler, dans ces conditions, il vous est facile de vivre au rythme de votre monture
Le matin
Inspectez le cheval, donnez-lui de la nourriture et une petite ration de fourrage, vérifiez qu'il a de l'eau fraîche. Laissez le cheval seul le temps de votre petit déjeuner. Ensuite, vérifiez les sabots, harnachez et partez faire les exercices. Au retour, laissez le cheval au pré avec, si nécessaire, une ration supplémentaire de fourrage. Nettoyez l'écurie et le harnachement.
En fin d'après-midi
Préparez la nourriture et le fourrage dans le box, vérifiez l'eau. Ramenez le cheval à l'écurie et pansez-le si le poil est sec. Si le poil est mouillé, mettez au cheval une couverture anti-sueur sous la couverture habituelle, ou une couverture. Pansez le cheval une fois le poil sec.
Tard le soir, si possible
Inspectez le cheval. Nettoyez le crottin, rajoutez de la litière si nécessaire. Donnez à manger et à boire. Si nécessaire, mettez la couverture.
Le débourrage
Le débourrage est le stade de l'éducation du poulain venant du pré qui va se familiariser avec ses nouvelles conditions de vie, un changement de milieu, notamment la présence continuelle de l'homme, un surveillance attentive de la forme physique du jeune cheval, qui doit recevoir une alimentation saine et rafraîchissante, vivre dans des conditions d'hygiène indispensables à son épanouissement.
C'est la période ou on conditionne le poulain dans une très large mesure, ou le dresseur doit posséder des qualités de base : don d'observation, esprit méthodique, calme imperturbable, patience à toute épreuve et il doit penser cheval sans effrayer son poulain, en s'efforçant d' oublier ses réactions personnelles.
Si la mémoire présente des avantages, elle a aussi des inconvénients, car le cheval se souviendra parfaitement des erreurs de son dresseur. Le jeune cheval ne doit jamais être bousculé, il ne sait pas ce que l'homme veut lui enseigner, le dresseur doit être clair dans ses exigences, il faut aller du connu vers l'inconnu, et passer à l'étape suivante que lorsque la précédente est parfaitement assimilée. C'est en prenant tout son temps que l'on en gagne le plus pour l'avenir.
Le débourrage est une progression logique, commençant par le travail en mains, se poursuivant par le travail à la longe, avec les leçons de la selle, du montoir et des jambes, pour en arriver au travail monté en manège et en extérieur.
La grippe équine
Cette maladie infectieuse est provoquée par un myxovirus du groupe influenza. Bien qu'il existe des analogies entre les virus grippaux de l'homme et ceux du cheval, le problème de la contagion du cheval à l'homme, et vice versa, n'est encore qu'imparfaitement résolu. Sur cinq personnes auxquelles on avait inoculé un virus responsable de la grippe équine (virus "Miami 63"), une seule a présenté des signes d'affection grippale. Quant à l'inoculation d'un virus humain à un cheval, elle n'a jamais fait apparaître la maladie.
La grippe équine frappe plus particulièrement les sujets jeunes (animaux de moins de quatre ans) et les poulinières. Elle se manifeste surtout en automne et au printemps.
La maladie débute, après une incubation de deux ou trois jours, par un état de malaise grippal : frissons, hyperthermie, muqueuses oculaires et nasales congestionnées, ganglions de l'auge hypertrophiés. L'évolution se poursuit par l'installation d'une trachéo-bronchite, avec une toux forte et sonore, et peu ou pas de jetage. La guérison survient, en général, au bout d'une dizaine de jours si l'animal a été laissé au repos.
Dans 5 à 10 p.100 des cas, la grippe équine se complique de broncho-pneumonie et de myocardite, et peut aboutir à un état septicémique. On a alors recours aux antibiotiques. Dans ce cas, la seule thérapeutique consiste à administrer de l'aspirine et de la vitamine C.
Les haras
Un haras est un domaine où l'on élève des chevaux. Chacun est libre de posséder quelques juments et de faire de la reproduction, mais, pour que les produits aient de la valeur, il faut qu'ils répondent à des normes très précises et qu'ils soient inscrits sur le registre officiel de la race, le stud-book.
On s'est rendu compte, depuis longtemps, que les chevaux destinés à des travaux déterminés devaient posséder des qualités particulières et constantes. Ce fut probablement les militaires qui en prirent conscience les premiers. Jusqu'au XVII è siècle, l'élevage était anarchique, et l'armée éprouvait de grandes difficultés à se procurer les animaux dont elle avait besoin : chevaux de trait lents et robustes pour tirer les chariots et les pièces d'artillerie, chevaux de selle, nerveux et rapides pour le déplacement des hussards.
C'est la raison pour laquelle Colbert, en 1665, créa les haras nationaux. Plus tard, la Révolution française y vit une entrave à la liberté et supprima le contrôle de l'Etat sur les élevages. La qualité baissa rapidement, et Napoléon, grand consommateur de soldats et de chevaux, rétablit les haras nationaux en 1806.
Nouvelle crise en 1860, nouvelle suppression, et on sait que les chevaux de qualité firent cruellement défaut pendant le guerre de 1870. Le rétablissement des haras nationaux fut définitif vers 1875.
La direction des haras est maintenant rattachée au ministère de l'Agriculture. Ses activités englobent toute la promotion du sport hippique et la production de chevaux de grande qualité.
Les sociétés de courses, qui, légalement, ne doivent pas faire de bénéfices, sont placées, depuis 1891, sous la tutelle administrative et financière de la direction des haras.
Grâce aux prélèvements effectués sur les recettes du Pari mutuel (P.M.U.), la direction peut promouvoir le sport équestre en général. Bien que cette activité ne dépende pas directement d'elle, puisqu'elle est placée, sous l'autorité du secrétariat d'Etat à la Jeunesse et au Sports, la direction des haras organise elle-même des épreuves et dispose d'un budget qui lui permet d'en subventionner d'autres.
LES METIERS DE L'EQUITATION
LE MARECHAL-FERRANT
Le maréchal-ferrant doit posséder des connaissances hippologiques et vétérinaires approfondies; ses conseils et son intervention ont une extrême importance, car la partie sur laquelle il exerce son talent est en effet capitale, le Anglais disent avec sagesse "pas de pied, pas de cheval".
Malheureusement, il existe peu de maréchaux, les responsables de la Fédération française des sports équestres sont optimistes, une croissance des activités liées au cheval de selle, devrait pousser de nombreux jeunes vers cette sympathique profession.
Le maréchal-ferrant est souvent appelé à travailler en liaison avec le vétérinaire. Par la parure et par le creusement du sabot à la "rénette" ou à la "feuille de sauge", il prépare les interventions sur le pied ( javart, seime, clous de rue, etc.). Il fabrique avec sa forge les fers spéciaux contre l'encastelure, les faiblesses de la paroi, etc. Il déferre les sabots des chevaux malades, son beau métier exige beaucoup de conscience professionnelle, de connaissances, et surtout un grand amour du cheval.
POURQUOI DES FERRURES ?
Il faut protéger les sabots par des fers, ce qui est imposé par le frottement et par l'usure accélérée de la corne, lorsque le cheval travaille sur un sol dur ou irrégulier. Comme nos ongles, cette corne pousse, et le rythme de sa croissance est tel que le sabot se renouvelle entièrement en huit mois. Même si les fers ne s'usaient pas, il faudrait donc périodiquement les remplacer.
Le cheval à un fer en forme ovale, si il est destiné aux membres inférieurs ou postérieurs, il est plus ou moins arrondie. Les deux bords du fer s'appellent rives, la forme du fer est appelée tournure, doit être adapté le plus possible à celle du pied et rectifiée par le maréchal lors du ferrage.
LE JOCKEY
Ce n'est pas une sinécure de monter en course, une journée commence à l'aube, qui se partage entre l'entraînement du matin et les courses l'après-midi.
Pour devenir jockeyIl ne faut pas dépasser la limite de poids de 50 kg, cela lui permet de participer à un grand nombre d'épreuves possible, il doit sans cesse surveiller son régime alimentaire.
Il faut être âgé au minimum de 16 ans. Apprenti, le jockey doit faire ses preuves en remportant quarante victoires en courses dans cette catégorie, peut adresser aux commissaires de la Société d'encouragement une demande d'autorisation de monter en qualité de jockey.
L'ECUYER
L' écuyer était un noble autrefois, qui portait l'écu du chevalier. Aujourd'hui, l'écuyer dresse les chevaux et enseigne l'équitation. Le brevet d'écuyer-professeur correspond au grade le plus élevé dans la hiérarchie des cadres de l'enseignement, il est décerné par la Fédération française des sports équestres. Les officiers du Cadre noir de Saumur portent le titre d'écuyer, c'est celui qui fait des exercices sur son cheval, lors d'un spectacle public.
Pour qui la pratique, l'équitation commence par être une technique, puis devient rapidement une véritable science, et finit par être art.
LE PALEFRENIER
Le palefrenier est la personne qui panse et soigne les chevaux.
Le pansage, c'est la toilette du cheval, lui débarrasser les poils et la peau de la poussière et de la crasse apres une épreuve ou une promenade, un pansage quotidien est indispensable, car il a également pour effet d'élever la température de la peau, en y faisant circuler le sang et d'activer ses fonctions. Le curage des pieds qui l'accompagne élimine la tere et les corps étrangers accumulés dans les lacunes des sabots, supprime les causes d'échauffement.
Le pansage se poursuit par le brossage de la crinière et le démêlage des crins de la queue avec le peigne.Les soins courants, antisepsie, désinfection des plaies, soins des membres fatigués avec un jet d'eau percutant de quelques minutes, les bains de pieds, l'entretien du sabot par un examen de l'état de la corne. A la charge également du palefrenier, les médications internes, le vermifuge, la prise de température, les injections sous-cutanées etc
CAVALIERS DE LA GARDE REPUBLICAINE
Il n'y a plus guère de chevaux dans l'armée, en France comme ailleurs, si les lieutenants de dragons et les capitaines de hussards arborent toujours le stick, on les voit plus souvent sur la tourelle d'un char que sur le dos d'un pur sang, et pourtant, il y a bien une unité qui porte le flambeau de la cavalerie française : le régiment de cavalerie de la garde républicaine de Paris.
Ce régiment qui dépend de la gendarmerie nationale, se produit notamment lors des grandes parades sur les Champs Elysées pour le14 juillet et 11 novembre; bien peu savent que la Garde en culotte blanche, mise au garde à vous impeccable, pourra, le lendemain, troquer son sabre contre un fusil lance-grenades ou disperser une manifestation, ou dresser un procès-verbal à des braconniers en forêt de Fontainebleau.
Ce corps d'élite est intimement lié à la vie de la capitale; les armes de la ville de Paris figurent sur les boutons dorés des uniformes et sur les boucles des ceinturons. //
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